Aujourd hui mon cœur pleur,

 En détresse,  j’ai de la rancœur.

 Triste le soir,

 Je sombre dans le désespoir,

 Comme au de fond de l’entonnoir.

 Délaissée par mes amis

 Qui m’entourent sans le voir.

 J’ai lancé des SOS.

 Des signaux de détresses

 Que personne ne veut voir.

 Je suis las,

 Et je me lasse.

 Je ne suis plus moi,

 Je pars en émoi.

 Je n’ai plus envi de me battre,

 Je me laisse abattre.

 Mon âme reste toujours intacte,

 Mais elle souffre avec tact.

Je suis triste.

LETTRE DE  FALCO A CHTINORD 

L'été chez nous vient maladif
Trébuchant avec ses pas rétifs
L'été chez nous est sombre
Où les arbres refusent leur ombre
Où la vie prend un visage pale
Elle-même s'ennuie et devient banale
Et les oiseaux quittent leurs nids
Par dégout, par profond déni

Chez nous, l'été vient douloureux
Nous chagrine et donne son courroux
Il inspire l'ennui et la fatigue
D'où nos âmes tremblent et s'irriguent

L'été chez nous a toujours raison
Il nous fait oublier toutes les saisons

Le père est un miroir

Dans lequel la petite fille,

Puis l'adolescente peut discerner

les prémices de la femme,

qu'elle deviendra.

Il y a plus de fleurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans tous les vergers;
Plus de merles rieurs
Pour ma mère, en mon cœur,
Que dans le monde entier;
Et bien plus de baisers
Pour ma mère, en mon cœur,
Qu'on en pourrait donner.

Maurice Carême